Douleurs dorsales ou cervicales au travail ? Vous risquez d'être plus souvent absent l'année prochaine

Une chaise de bureau inadaptée peut-elle effectivement causer davantage de troubles physiques ? Êtes-vous plus susceptible de tomber malade l’année suivante à cause de ces problèmes physiques ? C’est ce que le groupe de services RH Liantis a voulu savoir en interrogeant 25 272 travailleurs sur écran dans 660 entreprises. Il ressort de cette étude que les personnes ayant souffert de douleurs au niveau de la nuque, du bas du dos et/ou des épaules sur leur lieu de travail l’an dernier sont effectivement plus susceptibles de s’absenter pour maladie.  

3 minutes reading time Communiqué de presse 11 octobre 2023

Étude à grande échelle

Au cours des six dernières années (de juin 2017 à juin 2023 inclus), dans le cadre du Health Screen, le groupe de services RH a sondé 25 272 collaborateurs qui passent une grande partie de leur journée de travail devant leur écran d’ordinateur. Liantis aide ainsi les employeurs à respecter leur obligation de garantir le bien-être de leurs travailleurs sur écran.

Parmi les questions posées, citons celle-ci : « Quelle douleur en lien avec votre travail avez-vous ressentie au cours des douze derniers mois ? ». Les résultats de l’enquête sont saisissants. Les douleurs au niveau de la nuque sont les plus fréquentes (55,1 %), suivies des problèmes au niveau du bas du dos (53,4 %) et des épaules (40,3 %). Les douleurs dans le haut du dos (23,5 %) et les problèmes au niveau des mains et/ou des poignets (20,6 %) complètent le top 5.

Il semble en outre que certains aspects du poste de travail sont clairement plus associés aux douleurs dans la nuque, le dos et les épaules. Exemples : une chaise offrant un soutien insuffisant, des accoudoirs inadaptés ou un bureau trop haut ou trop bas. « En résumé, un lien évident existe. Les personnes évoquant que leur chaise de bureau est mal réglée signalent aussi plus souvent souffrir de douleurs physiques », explique Marie de Bont, expert en ergonomie chez Liantis.

Lien avec l’absentéisme pour maladie

Jusqu’ici, rien ne permettait d’affirmer qu’un bureau mal réglé et les douleurs physiques signalées par les collaborateurs par la suite pouvaient être à l’origine d’une absence pour maladie l’année suivante. « Nous avons donc décidé avec Liantis d’analyser ce lien de cause à effet en profondeur. Grâce à cette étude, nous voulions donc non seulement démontrer l’existence d’un lien entre l’ergonomie et d’éventuelles douleurs physiques, mais aussi le rapport consécutif entre ces douleurs et une absence pour maladie », poursuit Marie de Bont.

 L’analyse a mis au jour quelques constats interpellants :

  • Les personnes qui indiquent avoir souffert de douleurs au niveau des épaules, de la nuque ou du bas du dos au cours des douze derniers mois sont significativement plus susceptibles de s’absenter du travail l’année suivante. Ce risque augmente de 7,7 % chez les personnes qui éprouvent des douleurs au niveau de la nuque et des épaules et de 6,4 % chez les travailleurs qui rapportent des douleurs au niveau du bas du dos.
  • Un lien direct peut être établi entre certains aspects mal réglés du poste de travail, comme le réglage des accoudoirs, la hauteur de l’écran ainsi que la position de lecture et une absence pour maladie l’année suivante. Lorsque la position de lecture est bonne, le risque d’absentéisme pour maladie diminue de pas moins de 35,9 %.

« Cette étude révèle donc que les douleurs et certains aspects du poste de travail sont effectivement associés à un risque plus élevé d’absentéisme pour maladie », conclut Marie de Bont de Liantis. « Cela confirme que miser sur l’ergonomie n’est pas seulement un plus ou un domaine dans lequel les employeurs investissent parce qu’ils savent que c’est bon pour leur employer branding. Notre étude montre clairement que miser sur l’ergonomie a un impact positif sur l’absentéisme pour maladie dans votre entreprise, et que c’est une bonne chose aussi bien pour les collaborateurs que pour les employeurs. Quoi qu’il en soit, Liantis poursuivra ses recherches sur les liens établis dans un avenir proche. »